Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Boulevard de l'Horreur
5 janvier 2014

Article du soir sur... Orange Mécanique

orange_mecanique

Ce soir je viens vous parler de mon film préferer de tout les temps comme vous l'avez compris il s'agit de "Orange Mécanique". Avant d'en parler plus, je vais vous faire une petite présentation. 

C'est un film adapté du roman d'Anthony Burgess, L'Orange Mécanique, il est à classer dans les films d'anticipation, mais peut également se voir comme ue satire de la société moderne. Ici, c'est une vision d'une cité urbaine où les jeunes ont pris le pouvoir qui est présentée au spectateur. Le film est aussi un peu futuriste, très violent, très psychologique, avec un côté drôle et parfois dramatique. Dans ce film, il semble surtout privilégier le climat malsain et dérangeant qui se dégage, ainsi que le côté viscéral, plutôt que la violence graphique visuelle. Alex DeLarge, un sociopathe qui s'intéresse au viol, à la musique classique et à l'« ultraviolence », dirige un petit gang de voyous (Pete, Georgie et Dim), qu'il appelle ses droogies (= "pote" en russe).En Angleterre, dans un futur pas forcément éloigné mais à l'ambiance très futuriste (décors, mobiliers), Alex DeLarge, jeune délinquant passionné par la musique de Beethoven est obsédé par le sexe et adepte de "l'ultraviolence".

D'après Anthony Burgess le titre Orange Mécanique vient d'une vieille expression « il est bizarre comme une orange mécanique » c'est-à-dire très étrange ou inhabituel. En Malaisie où Burgess a travaillé, « orang » signifie également un « être humain » et cette connotation existe dans le mot, de même que l'anagramme « organ ». Le terme « orange » est d'ailleurs repris dans le vocabulaire Nadsat  dans sa signification « Homme . Le titre pourrait donc aussi signifier « L'homme Mécanique », ce qui décrirait l'état d'Alex après sa thérapie.

 

La question de la morale est un des thèmes centraux du film (comme dans beaucoup des livres de Burgess), surtout la définition du « bien » et du « juste » et quelles méthodes utilisées pour stopper les comportements immoraux.

En 1971, lors d'une interview pour l'hebdomadaire américain Saturday Review, Stanley Kubrick décrit le film comme : « une satire sociale posant la question de savoir si la psychologie comportementale et le conditionnement psychologique sont de nouvelles armes dangereuses pour un gouvernement totalitaire qui chercherait à imposer un vaste contrôle sur ses citoyens et les transformerait en à peine plus que des robots  » De la même manière, sur une fiche du script du film, Kubrick écrit : « C'est l'histoire d'une rédemption douteuse d'un adolescent délinquant par une thérapie de réflexes conditionnés. C'est en même temps un débat sur le libre-arbitre. » Après avoir subi la thérapie de l'aversion, Alex se comporte comme un homme honnête dans la société. Sa bonne volonté et son honnêteté sont involontaires, il fonctionne comme une orange mécanique, organique à l'extérieur et mécanique à l'intérieur. En prison, après avoir été témoin de la technique Ludovico sur Alex, l’aumônier critique la technique, la considérant comme artificielle et fausse, affirmant que la véritable bonté et honnêteté doit venir de sa propre volonté. Cette réflexion amène à se questionner sur la restriction des libertés fondamentales, qu'elles soient personnelles, gouvernementales ou civiles à travers Alex, qui devient sujet de l'expérience Ludivico. À travers cette expérience, s'affrontent deux forces politiques, celle du Gouvernement (conservateur) et celle (libérale) des Dissidents, les deux manipulant Alex pour des finalités purement politiques.

 

De l'autre côté, le ministre de l'Intérieur (le Gouvernement) emprisonne M. Alexander (l'intellectuel dissident) sous prétexte qu'il a mis en danger Alex (symbolisant le peuple), sans pour autant remettre en question les responsabilités du régime totalitaire du gouvernement (décrit par M. Alexander). Le sort de l'écrivain reste incertain, cependant, le ministre explique à Alex que Mr Alexander a interdiction d'écrire ou de produire des éléments « subversifs » critiquant le gouvernement et ayant pour but de créer des troubles politiques.

 

Kubrick a voulu souligner que l'immoralité d'Alex se reflète dans la société dans laquelle il vit. L'amour de la « dame aux chats » pour l'art pornographique est comparable aux goûts d'Alex pour le sexe et la violence. Des objets ou éléments ayant pour inspiration une pornographie plus légère sont présents dans la maison des parents d'Alex. Dans une des dernières scènes, quand Alex se réveille de son coma à l'hôpital, une infirmière et un docteur sont en plein acte sexuel.

La société décrite dans le film est parfois perçue comme étant communiste en raison de constants rappels à la culture russe. L'argot des adolescents s'inspire beaucoup du vocabulaire russe, lequel est attribué à Burgess. Des preuves suggèrent que la société est à tendance socialiste, ou plus surement une société de gauche en faillite se dirigeant vers une société droitière, à tendance fasciste. Dans le roman, les rues sont peintes de travailleurs dans le style néo-classique bolchevique et dans le film, des œuvres d'art de style socialiste sont représentés avec des obscénités peintes par dessus comme pour affirmer la déliquescence de la société. Comme Malcom McDowell l'explique dans les commentaires du DVD, le lieu de résidence d'Alex, ainsi que le nom « Le bloc municipal 18A grande ceinture nord », s'inspire d'un habitat social de piètre qualité inspiré par les architectes du parti travailliste anglais

Bon parlons franchement pour pouvoir regarder se film en entier il faut avoir le coeur bien accroché. Ceux/celles qui ne le connaissent pas je vous invite à le regarder car c'est un vrai chef d'oeuvre.

om

tumblr_mbmhdxDp1z1rxrbufo1_500

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Boulevard de l'Horreur
  • Bienvenue dans mon Univers chère Deer Surnommé SombreDeer je vais vous faire partager mes folies, coup de coeur ou coup de gueule, mes films , mes envies... J'espère que vous ne vous ennuirai pas mes "droogies"
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité